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Un nouveau groupe centriste créé à l'Assemblée
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                  Jean-Louis Borloo, le 16 avril 2011 à Paris.
Jean-Louis Borloo, le 16 avril 2011 à Paris. (Photo Thomas Samson. AFP)

Jean-Louis Borloo a été élu président de «l’Union des démocrates et indépendants (UDI)», qui devrait s"inscrire dans l'opposition et travailler avec l'UMP.

Le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, a annoncé mardi la création d’un nouveau groupe centriste, «l’Union des démocrates et indépendants (UDI)» à l’Assemblée nationale. Ce groupe, qui rassemble des indépendants, des radicaux et des centristes, comprend déjà 17 membres, a précisé l’ancien ministre de l’Ecologie, en expliquant qu’il avait vocation à accueillir d’autres parlementaires.
Jean-Louis Borloo a été élu président du nouveau groupe et l’ancien ministre de la Fonction publique, François Sauvadet, premier vice-président, lors de la première réunion de l’UDI qui s’est tenue à l’Assemblée, puis au cercle républicain.
«La France avait besoin d’un groupe qui s’attache aux valeurs de la République, qui se situe clairement dans l’opposition et travaille avec l’autre groupe d’opposition (l’UMP, ndlr)», a expliqué Jean-Louis Borloo en se disant «heureux» de la création de ce nouvel ensemble qu’il jugeait «indispensable».
«On met ainsi un terme aux divisions en réunissant des centristes et des radicaux. J’espère que ce groupe va maintenant croître et embellir», a-t-il lancé.
Parmi ses premiers membres, l’UDI compte notamment les cinq «dissidents» du Nouveau Centre qui s'étaient rattachés avant les législatives à une nouvelle association, l’Urcid, créée avec le Parti radical pour notamment recevoir les fonds de l’aide publique due aux partis. Il s’agit des anciens ministres François Sauvadet et Maurice Leroy, de Jean-Christophe Lagarde, numéro 2 du Nouveau Centre, et des députés André Santini et François Rochebloine.
Parmi les indépendants, figure le député-maire de Neuilly-sur-Seine, Jean-Christophe Fromantin. Plusieurs députés UMP, dont Henri Plagnol (Val-de-Marne) et Bertrand Pancher (Meuse), font également partie du nouvel ensemble.

Le Nouveau Centre de Morin rejoint le groupe

Les sept députés du Nouveau Centre proches d’Hervé Morin vont rejoindre «l’Union des démocrates et indépendants (UDI)», le nouveau groupe des indépendants, centristes et radicaux présidé par Jean-Louis Borloo, a annoncé le député Philippe Vigier, porte-parole du parti.
«Nous allons bien sûr rejoindre ce nouveau groupe», a annoncé Philippe Vigier, en expliquant que les partisans d’Hervé Morin souhaitaient avant tout que les centristes aient «une expression forte à l’Assemblée nationale».
Le député d’Eure-et-Loir n’a en revanche pas souhaité commenter la rivalité qui a opposé Hervé Morin aux cinq «dissidents» de son parti qui ont co-fondé le nouveau groupe avec Jean-Louis Borloo. «Quand on est dans l’opposition, il vaut mieux être organisé et structuré», a-t-il simplement expliqué.
Au soir du second tour des législatives, l’ancien ministre de la Défense Hervé Morin avait exprimé sa confiance dans la capacité de sa formation de constituer un «groupe parlementaire indépendant» dont il pensait prendre la tête. Mais avec seulement sept députés proche de lui, le président du Nouveau Centre n'était pas en position de créer un groupe autonome (15 députés) ni d’imposer son hégémonie au reste de la famille centriste.
En conflit ouvert avec les anciens ténors de son parti, dont François Sauvadet et Jean-Christophe Lagarde qui s'étaient opposés à sa candidature à la présidentielle, Hervé Morin avait assuré qu’il ne travaillerait plus avec ces hommes dont il dénonçait «la duplicité».
(AFP)

Borloo se revendique nouveau patron du centre


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Par Judith WaintraubMis à jour  | publié  Réactions (192)

«On disait que le centre était mort, émietté, explosé! Eh bien, il est là et il commence à se reconstruire», s'est félicité Jean-Louis Borloo.
«On disait que le centre était mort, émietté, explosé! Eh bien, il est là et il commence à se reconstruire», s'est félicité Jean-Louis Borloo. Crédits photo : FRED DUFOUR/AFP

Les députés du NC, Hervé Morin compris, et ceux du MoDem ont adhéré à l'«Union des démocrates indépendants» créée mardi par le patron des Valoisiens. «Je reprends le flambeau», a-t-il expliqué mercredi matin, interrogé sur le fait de savoir s'il était le nouveau patron du centre.

Avec les centristes, tout devient possible. Cinq ans après leur rupture de 2007, les députés fraîchement réélus du Parti radical valoisien, du Nouveau Centre, du MoDem et de l'Alliance centriste de Jean Arthuis se sont retrouvés pour créer avec Jean-Louis Borloo l'«Union des démocrates et indépendants». Le patron des Valoisiens, pas peu fier de l'exploit, l'a annoncé mardi après-midi à l'Assemblée. «On disait que le centre était mort, émietté, explosé!, a-t-il rappelé. Eh bien, il est là et il commence à se reconstruire.»
Question doctrine, les ingrédients de base sont «les mêmes» que ceux qui ont permis au centrisme de se survivre à lui-même d'une République à l'autre, «avec la dimension écologique en plus», a précisé l'ancien ministre. Selon lui, cette résurrection d'une «forme moderne et écologique de l'UDF» survient à point nommé pour occuper «une position sociologique qui méritait un groupe» à l'Assemblée.

«Une forme de leadership»

Politiquement, l'UDI se situe «dans l'opposition évidemment». «On aura des convergences avec nos amis de l'UMP», a précisé Jean-Louis Borloo. Président de ce nouveau groupe, il a implicitement reconnu mercredi matin sur Europe 1 qu'il était le nouveau leader du centre, après notamment l'échec de François Bayrou aux législatives. «D'une certaine manière, en ayant été élu à l'unanimité, ça y ressemble», a-t-il expliqué, ajoutant aussi: «Je reprends le flambeau.»


Une chose est sûre: Hervé Morin ne participera pas à ce «leadership». Le président du Nouveau Centre s'est fait proprement déborder. Dimanche, après le résultat du second tour des législatives, il avait annoncé la création d'un «groupe parlementaire indépendant». «Je veillerai à ce qu'il soit soudé et cohérent», assurait-il.
Mardi midi, invité du «Talk-Orange-Le Figaro», il envisageait de créer un groupe centriste autonome «avec Jean-Louis Borloo». Deux heures et un déjeuner avec des élus du Nouveau Centre plus tard, Morin s'est résigné, comme tout bon chef, à suivre ses troupes. Il l'a dit à l'ex-ministre de l'Environnement quand ils se sont croisés à l'Assemblée. «On n'est pas à la chasse ni à la pêche, a commenté Borloo. Si Morin est là, on sera content.» Au total, sept députés NC ont adhéré à l'UDI. Parmi eux, l'expert budgétaire Charles-Amédée de Courson, qui explique: «Il y avait des centristes dans cinq groupes. Pour peser, il fallait nous rassembler au maximum.»

Vers un parti?

Cinq autres sortants NC s'étaient rapprochés de Jean-Louis Borloo avant les législatives, voire dès la présidentielle: François Sauvadet, président du groupe NC à l'Assemblée sous la précédente mandature, qui devient vice-président du nouveau groupe UDI ; Jean-Christophe Lagarde, théoriquement toujours numéro deux du NC et probablement futur porte-parole de l'UDI, et les députés André Santini, François Rochebloine et Maurice Leroy.
Rejoint par les deux députés de l'Alliance centriste de Jean Arthuis et par le député maire de Neuilly-sur-Seine Jean-Christophe Fromantin, Borloo devrait aussi recevoir le renfort des deux rescapés du MoDem, Jean Lassalle, seul député de la majorité sortante réélu dans les Pyrénées-Atlantiques, et Thierry Robert, de la Réunion, qui a fait son retour à l'Assemblée.
L'UDI annonce aussi des ralliements des centristes de l'UMP, dont Henri Plagnol (Val-de-Marne) et Bertrand Pancher (Meuse). Marc-Philippe Daubresse a décidé de rester à l'UMP, dont il est l'un des deux secrétaires généraux adjoints. Les centristes «indépendants» espèrent faire de nouvelles recrues à l'occasion de la transformation de l'UDI en parti, qui pourrait être annoncée juste avant l'été et se concrétiser à la rentrée.



Crise boursière: Borloo creuse le sillon social
Jean-Louis Borloo profite de cette période de double crise, de l'eurozone et d'une crise boursière, pour se positionner en faveur d'une taxation des transactions financières.
Plus connue sous le nom de "Taxe Tobin", du nom du professeur d'économie qui l'a théorisée en 1972, cette idée est soutenue par Attac depuis une dizaine d'années et réapparaît régulièrement dans les discours politiques hexagonaux.
Le président du Parti radical s'en est fait une nouvelle fois le porte-parole, ce mercredi matin sur Europe1: "Il faut un nouveau fonds anti-spéculatif avec du nouvel argent (sic), tiré d'une taxe sur les flux financiers (...) Des milliards de transaction échappent à toute taxation, c'est le seul domaine économique dans ce cas-là."
L'ancien ministre de l'Ecologie a justifié le timing de cette proposition: "Les crises servent à se rendre compte des évidences, il ne peut pas y avoir un monde spéculatif et puis un monde de la réalité de terrain où les gens se battent tous les jours (...) Ce fossé ne sera pas durablement supportable". Il a ensuite établi un parallèle entre les indignés espagnols et israéliens, les révolutions arabes et les émeutes qui touchent actuellement l'Angleterre, qui témoignent selon lui du ras-le-bol généralisé de ce décalage.
"C'est moralement indispensable"
L'ancien maire de Valenciennes avait, dès mardi, jeté les bases de cette charge contre le monde de la finance. A l'occasion d'un déplacement à Chamonix, il a estimé que le "moment" était "historique" pour mettre en place une taxe sur les transactions financières.
"C'est très facile à faire, en 15 jours. Il faut simplement se dire: 'Aujourd'hui on passe à l'acte'", a-t-il assuré, invitant Nicolas Sarkozy à "proposer à toutes les économies (...) Lire la suite sur lexpress.fr